Éperon Renaudie, Dent du Requin – D, 5c, 600m
L’Éperon Renaudie à la Dent du Requin est une grande course classique, sauvage et complète, ouverte en 1946 par Monsieur et Madame Renaudie en grosses chaussures avec coins de bois ! Seule une douzaine de pitons subsistent aujourd’hui, ce qui en fait une ligne peu équipée et authentique.
Le départ se fait du refuge du Requin, avec réveil à 4h du matin et une approche rapide en crampons sur un névé raide, permettant de rejoindre le pied de la face. Le début se déroule corde courte dans du terrain facile en vires (III), avant que la paroi ne se redresse franchement. L’itinéraire devient alors plus soutenu, avec de longues sections en IV+/V, et un très beau dièdre de 30 m en 5c au sommet du bastion.
On poursuit par une escalade plus facile jusqu’au sommet de la Dent du Requin (3422 m), véritable mirador au cœur de la Vallée Blanche, avec une vue unique sur les Aiguilles de Chamonix, les Drus, l’Aiguille Verte et le bassin de Talèfre, l’Aiguille du Moine et les Grandes Jorasses…
La descente n’est pas à prendre à la légère, une seconde course commence au sommet. Une vingtaine de rappels de 50m rééquipés en 2018 par l’ENSA permettent de rejoindre le névé de départ, mais exige de l’efficacité dans les manips de corde.
C’est une course du même calibre que la voie normale de l’Aiguille de la République : moins longue que la traversée Grépon–Mer de Glace, mais plus grimpante et soutenue que l’arête sud de l’Aiguille du Moine. Une très bonne préparation à la traversée des Drus.
Un itinéraire réservé à des alpinistes confirmés, efficaces et rapides dans ce type de terrain.
- Chaussures d'alpinisme, casque, crampons, piolet.
- Sac à dos 30L avec attache piolet
- Baudrier, longe, assureur/descendeur, auto-bloquant (fournis si nécessaire)
- Chaussons d'escalade conforts
- Une veste coupe vent déperlante
- Une couche thermique (polaire, doudoune)
- Un pantalon d'alpinisme léger
- Une paire de gants légers
- Crème solaire haute protection
- Lunettes UV4
- Une gourde 1L
- Nourriture (graines, barres de céréales, pique-nique)
- Vêtements plus légers pour la nuitée en refuge (collant, t-shirt)
- Drap de soie
- Trousse de toilette minimaliste
- Pharmacie personnelle (compeeds, pansements, dolipranes et/ou aspirine, smecta...)
Il faut être à l’aise en second dans du IV soutenu, et efficace corde tendue dans du III. Cette course s’adresse à des alpinistes déjà expérimentés.
Oui, le départ se fait obligatoirement depuis le refuge. Réveil vers 4h du matin pour profiter des meilleures conditions, tenir l’horaire et ne pas rater le train si l’on descend.
Pour une cordée rapide : environ 7h30 refuge à refuge (1h d’approche, 4h dans la voie, 2h30 de rappels). Pour la majorité des cordées, compter 9 à 10h.
La voie reste peu équipée, ce qui participe à son caractère sauvage. Seule une douzaine de pitons subsistent. Il faut compléter avec un jeu de friends et de câblés.
Oui, si l’on reste une nuit supplémentaire au refuge, il est possible d’aller grimper une voie à l’Aiguille Pierre Allain voisine, ou d’envisager une autre grande course de la Vallée Blanche.
En direct avec votre guide, du premier contact jusqu'au sommet.
Créatif et flexible
Un cadre souple pour imaginer, chaque jour, l’itinéraire ou l’activité la plus juste selon le groupe et les conditions.