Traversée des arêtes de Rochefort — Une course d’arête aérienne au cœur du Mont-Blanc
La traversée des arêtes de Rochefort est une course de neige et mixte parmi les plus esthétiques du massif du Mont-Blanc. Elle se déroule en haute altitude, sur une arête effilée suspendue entre France et Italie.
Depuis le refuge Torino, nous partons tôt, vers 3h, pour traverser le glacier du Géant et rejoindre la « salle à manger », sous la Dent du Géant (4001 m). L’approche en mixte (neige et rocher) est déjà technique. À partir de là, l’itinéraire suit le fil d’une arête neigeuse très effilée, avec quelques passages dans les pentes nord-ouest lorsque le fil devient trop fin. L’ambiance est vertigineuse, l’engagement total : une faute de cramponnage ne pardonne pas.
Après cette progression sur le fil, nous atteignons l’Aiguille de Rochefort (4001 m), au terme de trois courtes longueurs d’escalade facile. C’est notre sommet du jour — mais seulement la moitié du chemin. Nous revenons par le même itinéraire, avec la même concentration jusqu’à la salle à manger.
La descente jusqu’au glacier du Géant est à gérer avec vigilance : il faut anticiper les chutes de pierres déclenchées par la chaleur ou les cordées engagées dans la Dent du Géant. Retour au refuge Torino en fin de matinée.
Une course sérieuse, exigeante, pour alpinistes confirmés, à intégrer dans un séjour en altitude où elle peut être précédée de classiques du secteur comme les Aiguilles d’Entrêves, l’arête de la Tour Ronde ou même la Kuffner.
- Sac à dos 40L avec attache piolet
- Chaussures rigides de haute montagne
- Crampons adaptés à vos chaussures (possibilité de prêt)
- Piolet droit (possibilité de prêt)
- Baudrier (possibilité de prêt)
- Casque d'alpinisme (possibilité de prêt)
- Des guêtres si votre pantalon le nécessite
- Batons téléscopiques recommandés
- Une veste coupe vent déperlante (type Gore-Tex)
- Deux couches thermiques (polaire, doudoune)
- Un pantalon d'alpinisme (déperlant et doublé)
- Guêtres
- Une paire de gants légers
- Une paire de gants chauds ou moufles
- Sur-gants éventuellement
- Bonnet, buff
- Lampe frontale chargée
- Une paire de lunette de catégorie 4
- Un masque de ski en cas de mauvais temps
- Crème solaire haute protection
- Pharmacie personnelle (compeeds, pansements, dolipranes et/ou aspirine, smecta...)
- Une gourde 1L minimum et/ou thermos
- Nourriture (graines, barres de céréales, pique-nique)
- Vêtements plus légers pour les nuitées en refuge (collant, t-shirt)
- Drap de soie
- Trousse de toilette minimaliste
Il faut être un alpiniste confirmé, parfaitement à l’aise en cramponnage sur arête effilée, avec le pied sûr et l’habitude de gérer le vide. La chute n’est pas une option : l’engagement est réel du début à la fin.
Nous gravissons l’Aiguille de Rochefort, à 4001 m d’altitude, par trois courtes longueurs d’escalade facile. C’est un sommet emblématique et un superbe objectif en soi.
Non. La traversée intégrale des arêtes jusqu’aux Grandes Jorasses est une entreprise bien plus engagée, réservée à des cordées d’experts. Nous faisons l’aller-retour jusqu’à l’Aiguille de Rochefort, ce qui constitue déjà une course sérieuse.
Le départ à 3h permet d’atteindre la salle à manger à l’aube, de revenir avant les chaleurs, et d’éviter les chutes de pierres au moment de la descente de la salle à manger. C’est une course à rythme soutenu, où tenir l’horaire est indispensable.
Je recommande d’enchaîner cette course après une ou deux courses classiques du secteur, comme les Aiguilles d’Entrêves ou l’arête Freshfield. Cela permet de s’acclimater, d’ajuster les techniques de progression sur neige et mixte, et de prendre ses marques sur le glacier.
En direct avec votre guide, du premier contact jusqu'au sommet.
Créatif et flexible
Un cadre souple pour imaginer, chaque jour, l’itinéraire ou l’activité la plus juste selon le groupe et les conditions.