Traversée des Dolomites à ski : une belle aventure entre massifs et tours calcaire, vallées charmantes et typiques, culture unique du Süd-Tyrol.
Les Dolomites sont connues dans toutes les Alpes pour la singularité de leurs paysages : de vertigineuses tours calcaires aux teintes claires jaillissent de pentes plus douces, au-dessus de vallées charmantes et préservées, où les traditions locales sont encore bien vivantes. Ce massif italien, classé au patrimoine mondial de l’UNESCO, offre une ambiance unique mêlant culture alpine et influence méditerranéenne.
Sur cinq jours, je vous propose de traverser à ski certains des chaînons les plus emblématiques de la région : Rosengarten, Sella, Fanes, Sennes… L’itinéraire se faufile entre parois monumentales, alpages enneigés et refuges chaleureux, où l’accueil et la gastronomie ajoutent au plaisir de la glisse.
Une immersion au cœur de l’esthétisme alpin, où chaque journée révèle un nouveau décors grâce à l’itinérance à ski.
Arrivée en fin d'après-midi, balade en ville, repas dans une Gasthaus.
Nuit en hôtel ou auberge de jeunesse.
Arrivée en fin d'après-midi, balade en ville, repas dans une Gasthaus.
Nuit en hôtel ou auberge de jeunesse.
Depuis Bolzano, nous prenons un bus de la gare à Nova Levante, porte d’entrée du massif du Rosengarten. A notre arrivée, nous embarquons dans les remontées mécaniques qui nous montent jusqu’au refuge Kölnerhütte, situé au pied des impressionnantes aiguilles dolomitiques.
Nous chaussons ensuite les skis pour une première montée au col du Tschagerjoch / Passo delle Coronelle, qui marque notre passage vers l’est du massif. Le décor est saisissant : les tours calcaires dressées autour de nous donnent le ton de cette traversée. Selon les conditions, nous remontons cette première "forcella" avec les skis sur le sac. Après une belle descente en face nord-est, souvent en neige froide, nous remettons les peaux pour rejoindre le Passo di Antermoia, un col secondaire niché entre les crêtes, encore peu fréquenté à cette saison.
Nous pénétrons alors dans la Conca della Croda, un cirque vaste et sauvage qui annonce l’ambiance plus ouverte du groupe de Sella. Une longue et esthétique descente nous mène jusqu’au fond de vallée, à Campitello di Fassa.
Quelques kilomètres en navette ou en bus nous permettent de rejoindre Canazei, où nous passons la nuit dans un hébergement confortable. L’occasion de goûter aux spécialités ladines et de se reposer avant la grande traversée du lendemain.
Depuis Canazei, un court transfert matinal nous dépose à Plan Schiavaneis, au pied du versant sud du massif du Sella. Nous remontons à skis le Valon del Fos, une belle combe encaissée qui s’élève entre les parois monumentales du Sella. L’ambiance devient rapidement minérale, presque lunaire, à mesure que l’on prend de l’altitude.
L’objectif du jour est ambitieux : le Piz Boè (3 152 m), sommet culminant du massif. L’ascension finale se fait en crampons selon les conditions. Là-haut, le panorama est spectaculaire : un belvédère à 360° sur les Dolomites, avec vue sur le Marmolada, le Sassolungo, le groupe de Fanes, et bien d’autres.
Après une pause bien méritée au sommet, nous entamons l’une des plus belles descentes des Dolomites : la Val de Mesdì. Dans cette longue gorge encaissée entre des parois de plusieurs centaines de mètres, on alterne entre grandes courbes et passages plus techniques, dans une ambiance unique.
En bas, nous rejoignons les pistes qui mènent tranquillement jusqu’à Corvara in Badia, charmant village alpin niché au cœur du Tyrol du Sud. Nous y passons la nuit, en profitant du confort d’une nuit en vallée et de la gastronomie locale.
Nous quittons Corvara à skis, en empruntant les remontées mécaniques du domaine de l’Alta Badia pour rejoindre rapidement le secteur de San Cassiano. De là, une courte liaison nous amène au pied du col de Locia, porte d’entrée du parc naturel de Fanes-Sennes-Braies.
La montée au col de Locia est douce et progressive. Depuis le col, nous poursuivons notre itinérance vers la Cima Lavarella (3 055 m), un sommet isolé qui domine le plateau de Fanes, avec une vue sur toutes les Dolomites. L’ascension, plus soutenue, se fait généralement en crampons sur la fin.
Nous redescendons sur nos traces vers le Ju dal’Ega, un petit col discret qui permet de basculer dans la haute vallée de Fanes. Une dernière courte montée au Jù de Limo nous conduit tranquillement jusqu’au refuge Lavarella, blotti au creux d’un cirque ouvert, dans un décor de carte postale.
Le refuge Lavarella est l’un des plus accueillants du secteur, à la fois rustique et confortable, avec un sauna en option pour les amateurs… Un luxe au cœur de la montagne, bien mérité après cette belle journée d’altitude.
Après trois jours d’itinérance, cette journée en étoile depuis le refuge Lavarella nous permet de souffler un peu tout en explorant les sommets alentour, sacs allégés.
Au départ du refuge, nous remontons tranquillement le vallon qui mène à la Piza dales Diesc (3 026 m). Ce sommet, aux lignes douces et régulières, offre une montée esthétique et un panorama exceptionnel sur les plateaux de Fanes, les crêtes dentelées du Conturines et les grands sommets dolomitiques que nous avons déjà côtoyés les jours précédents.
Les plus motivés peuvent enchaîner avec la Piza dales Nü (2 960 m), légèrement plus technique, accessible par une pente plus soutenue. Elle permet d’ajouter une touche plus alpine à cette journée, toujours sans contrainte d’horaire.
Cette journée est modulable selon l’envie du groupe et les conditions météo : possibilité de ne faire qu’un sommet, ou de profiter simplement du refuge, du cadre exceptionnel, et pourquoi pas d’un sauna ou d’un bon gâteau maison.
Une journée plus calme, précieuse pour se régénérer avant la dernière étape du raid, qui nous emmènera vers les paysages ouverts de Sennes.
Départ en descente depuis le refuge Lavarella, dans le vallon de Fanes. Nous mettons les peaux pour rejoindre la Forcella Ciamin, petit col isolé qui donne accès au versant nord du massif.
Une longue et belle descente orientée nord, nous amène dans un secteur calme et peu fréquenté. Nous rejoignons le hameau de Fodara Vedla, situé dans une large clairière, puis remontons en douceur jusqu’au refuge de Sennes, situé sur un vaste replat au-dessus de la vallée de Pederü.
Dernière journée de ski. Départ matinal depuis le refuge de Sennes pour gravir le Riciogogn (2647m) en aller-retour. Vue panoramique sur les Dolomites orientales, et notre parcours.
Descente ensuite vers le lago di Braies, magnifique lac gelé en hiver, dans un cadre de carte postale. Fin du raid à skis au bord du lac.
Transfert en bus jusqu’à Dobbiaco, puis retour en train à Bolzano dans l’après-midi.
En soirée, dîner de clôture au restaurant Torchio, l’une des bonnes tables de Bolzano : spécialités locales, produits du Tyrol du Sud, et sélection de vins pour conclure la semaine en beauté.
Dernier cappuccino, derniers moments dans le Süd-Tyrol ! Nous reprenons la route vers la France en passant Vérone, le lac de Garde, Bergame, Milan, Turin, le Val di Susa.
– Matériel de sécurité avalanche (DVA, pelle, sonde)
- Skis et chaussures de rando, batons
- Peaux de phoques
- Couteaux
- Sac 40L avec accroche skis
- Crampons légers, piolet, casque
- Veste imperméable
- Couche thermique (doudoune ou polaire)
- Pantalon adapté (déperlant et suffisamment épais : type ski de randonnée, ski de fond, alpinisme)
- 1 Paire de gants chauds et 1 paire de gants légers
- Bonnet et buff
- Lunettes de soleil UV4
- Crème solaire
- Gourde 1L et/ou thermos
- Barres de céréales, graines, fruits secs, fromage et charcuterie (possibilité de renouveller en vallée)
Pour le refuge et l'itinérance
- Change pour quelques jours
- Petite pharmacie personnelle
- Trousse de toilette
- Sac de soie
Oui. Il faut être à l’aise en toutes neiges en pente modérée, et avoir l’habitude de marcher avec les skis (montées de 600 à 1 200 m par jour). Ce n’est pas un raid extrême, mais il reste exigeant physiquement. Une bonne condition est indispensable pour en profiter pleinement.
Non. L’itinéraire est conçu pour rester accessible à un groupe de skieurs de bon niveau. Certains sommets ou passages plus alpins (comme le Piz Boè ou la Cima Lavarella) sont optionnels et peuvent être contournés si besoin. Pas d’obligation de faire de passages engagés.
Oui. Pour optimiser les journées et garder un bon équilibre entre ski et plaisir, on utilise ponctuellement quelques remontées mécaniques et des transferts en vallée (bus/taxi) en début ou en fin d’étape. Cela permet de profiter des plus belles portions à ski tout en évitant les liaisons peu intéressantes.
Oui. Les refuges dans les Dolomites sont globalement bien équipés, souvent chaleureux et très bien tenus. Certains disposent même d’un sauna ou d’une excellente table. On y dort en dortoir ou en chambre partagée selon les disponibilités.
Non, le massif est immense. Ce raid traverse plusieurs groupes emblématiques : Rosengarten, Sella, Fanes, Sennes… en six jours. C’est une traversée variée et cohérente, mais elle ne couvre pas toutes les Dolomites.
En principe, oui, sur la période visée (février à début avril). Les altitudes sont assez élevées et les expositions globalement favorables. En cas de manque de neige exceptionnel, certains ajustements peuvent être faits (remontées mécaniques ou navettes).
Les deux ! Nous sommes dans le Tyrol du Sud, une région trilingue : les habitants parlent à la fois l’allemand et l’italien, et parfois le Ladin, vieille langue locale. L’anglais est aussi bien compris dans les refuges.
En direct avec votre guide, du premier contact jusqu'au sommet.
Créatif et flexible
Un cadre souple pour imaginer, chaque jour, l’itinéraire ou l’activité la plus juste selon le groupe et les conditions.