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Photo du rédacteurBaptiste Locatelli

Une semaine marathon en montagne

Dernière mise à jour : 21 sept. 2020

Depuis le déconfinement, et malgré déjà de belles journées passées en montagne, je gardais toujours une frustration et une envie de me mettre à l'épreuve. Pourtant, pas de grand projet difficile en vue, mais le créneau météo de la deuxième semaine de Juillet s'ouvrait devant moi, sans trop de journées de travail prévues. Une journée d'escalade avec Baptiste Obino dans « La fille aux yeux verts » à l'Aiguille de la Vanoise, à discuter de ses projets fous dans le Mont-Blanc a sûrement initié une démarche inconsciente de se créer aussi un petit défi. Alors tout le week-end, j'ai remué les réseaux sociaux et mon carnet d'adresse pour trouver du monde de disponible. Le but : profiter pleinement de ces 6 journées qui se présentaient avec une météo favorable pour « cocher » de nombreuses courses qui me tenaient à cœur. Pas d'itinéraires d'ampleur, de courses engagées, ou de longue bartasse de 20h pour faire un one-push de la vallée. Mais un empilement de courses, avec la volonté de gérer la fatigue accumulée sur le long terme.


Partie 1 : Retour à l'Aiguille de la Vanoise

Mardi 07 Juillet : La Grande Pasquier, ED, 350m Grimper dans « La fille aux yeux verts » à l'Aiguille de la Vanoise, sommet sous lequel je passe depuis toujours et où je n'avais grimpé que la voie Desmaison et « Les joyeux marmottons » avait instillé l'envie de retourner y grimper toutes les voies à faire. Première de la liste : La grande Pasquier, itinéraire que j'évitais depuis longtemps en raison de la qualité du rocher décrite, ainsi que des cotations des longueurs supérieures. Je trouve en Fred, le cousin de Béatrice, le premier partenaire idéal pour ce type de voie. Mardi tôt, nous partons donc de Chambéry. Nous empruntons une fois de plus le sentier des Fontanettes au Lac de Vaches, quel plaisir d'être là ! Je ne m'en lasserai jamais. Les premières longueurs sont faciles, le rocher n'est pas exceptionnel mais pas non plus pourri. Une prise me reste néanmoins dans la main, je suis juste déséquilibré et heureusement je venais de protéger. Le point du dessous était à 25m. Tout l'intérêt de la voie réside dans l'ascension de ces quatre longueurs sommitales, dans le grand dièdre caractéristique que l'on voit bien du bas. Je libère tout, sauf la longueur en 7a qui est mouillée et difficilement protégeable. Seuls de petits pitons de progression, sûrement d'origine, sont encore en place. Vraiment pas envie de mettre une dégaine pour tomber dessus ! A mon grand dépit, j'artife donc, ce qui est une véritable entorse à l'éthique pour moi. J'en discuterai avec Marius plus tard, qui lui a osé passer... Bravo à lui, mais je suis frustré, il faudra que je remonte la faire ! Finalement deux autres longueurs en 6c et 6c+ ne présentent pas d'énormes difficultés, il faut se placer, prendre son temps, l'escalade est technique plus que physique comme souvent dans le massif. Arrivé en haut, nous sommes heureux, et une de faite ! Pour moi c'est un bel achèvement, mais je la vois surtout comme la première d'une longue semaine. On redescend à Pralo pour dormir tranquillement à la maison et demain, nous remonterons à l'Aiguille pour une nouvelle voie.


Mercredi 08 Juillet : Electrochoc, ED-, 350m

Celle-ci, je ne l'avais découverte que récemment. Ou plutôt redécouverte. Arthur m'en avait parlé, il l'avait faite, apparemment une belle ligne avec des traversées et redescentes qui laissent des souvenirs. Yorick aussi m'en avait parlé, la plus belle ligne de la face selon lui. Allons donc voir ! On se situe cette fois plus à gauche dans la face, à l'aplomb d'une petite brèche dans l'arête par laquelle sort la voie. Encore un long itinéraire, avec une grosse quinzaine de longueurs à tirer. Là encore, la voie correspond à sa réputation. Le rocher est excellent, et le premier dièdre après la bifurcation de la Petite Pasquier est magnifique. C'est là que commence la belle escalade. Les traversées et redescentes sont en effet bien fines, et font réfléchir pour protéger correctement le second. La longueur clé : le passage d'un surplomb avec une réglette à serrer apparemment. Au final (et c'est sûrement parce que serrer des croutes, ça me connaît), ce n'est pas le pas dur que je retiens. Il y a un vrai pas de dalle à la fin de la traversée, qui fait bien réfléchir et qui demande de la souplesse ! Pour le passage de toit, il faut surtout oser se placer correctement, avec l'ambiance gazeuse sous les fesses, qui doit rendre le passage abominable à ceux qui auraient trop d'appréhension pour oser s'engager complètement. Et en effet, la petite réglette est salvatrice pour se rétablir ! La fin sur le pilier reste fine, il faut avoir bien géré ses clippages de corde pour s'éviter un tirage de fou. La suite reste belle, de jolies dalles en 6b, encore un beau dièdre, et puis la dernière longueur avec de nouveau un passage de toit pour finir en beauté. Et de deux ! Les rappels se font directement depuis le relais en face S, nous filons vers Pralognan, car ce soir je dois rentrer vite à Chambéry, refaire mon sac pour demain matin et me lever tôt : nous prenons la première benne à Chamonix avec Gary.


Partie 2 : Découverte du bassin du Tacul

Jeudi 09 Juillet : La voie des Suisses, Grand Capucin.

Après un passage express au potager à Cognin, un brassage de matos et une trop courte nuit à Chambéry, me voilà reparti direction Chamonix pour prendre la première benne avec Gary. Le but : expédier au plus vite la voie (tout en en profitant), pour pouvoir profiter d'une bonne sieste au refuge Torino ce soir ! Du coup, tout a été optimisé. Le matos est prêt à dégainer, la corde enkittée, les nœuds faits... On sort de la benne et 3mn plus tard dévalons l'arête de l'Aiguille, traversons en courant le col du Midi vers le Grand Capucin. On est euphorique, c'est trop bien, petit footing matinal à 3500m. C'est normal avec Gary. 50mn plus tard nous sommes au pied de la voie, le Grand Capucin est majestueux. C'est la première fois que je me trouve au pied, le rocher rouge-ocre est splendide. Pas de chance néanmoins, notre course matinale n'a servi à rien, de nombreuses cordées sont déjà engagées dans la voie, parties le matin du refuge Torino ou de la benne italienne. Nous sommes bons derniers, et allons galérer quelques longueurs à attendre avant de réussir à doubler juste avant le toit des Suisses. L'escalade déroule, nous sommes dans notre zone de confiance et apprécions la qualité du rocher, les protections faciles dans des longueurs belles et variées. Je tente le passage en libre dans le toit des Suisses, mais bute dans la dalle de fin. Ça grimpe, et pas qu'un peu. Déçu de ne pas avoir pu libérer à vue, ce sera le deuxième et dernier craquage éthique de la semaine, je tire au point et sors. Au sommet à 14h, on descend les rappels de "Voyage selon Gülliver", quelle claque ! C'est compact, raide, parfois même surplombant, chapeau à Quentin et Marius Lombard qui sont passés là quelques jours avant. Il faudra revenir pour s'y essayer. Du bas des rappels, nous reprenons notre rythme effréné pour rejoindre Torino. 35mn plus tard nous y sommes, il est 17h. Un peu trop tard pour la sieste, mais pas pour une bière...ou deux !


Vendredi 10 Juillet : Traversée des Aiguilles du Diable, Mont-Blanc du Tacul

Encore une très mauvaise et courte nuit passée. Si j'ai dormi 2h, c'est un maximum. Mais j'ai pu somnoler 5h, et le matin au réveil, je ne sens pas les effets de la fatigue. Il faut dire qu'on est encore bien remonté à bloc ! La météo annonce des orages dans l'après-midi, et nous sommes bien déterminés à ne pas se prendre l'orage au Tacul. Et en plus cette fois, on ne me volera pas ma sieste ! Départ 2h45, approche rapide, à 4h45 nous sommes à la brèche Chaubert, 5h je grimpe, les premières lueurs du jour se montrent timidement. Seule entorse au parcours du jour, nous décidons de ne pas monter à la Corne du Diable, première pointe facultative de la course. Nous ne voulons pas prendre le risque de se retrouver coincer derrière les trois cordées qui nous suivent. La pointe Chaubert est facilement grimpée, 5h30 nous sommes tous deux au sommet. Comme nous étions partis la veille pour une grande voie, nous avons les cordes à double, et cela s'avère être un bon choix ! Les rappels sont verticaux, et grâce à nos 2x50m nous pouvons facilement sauter des relais sans prendre le risque de coincer la corde. Au pied de la médiane, nous suivons la description du topo invitant à contourner le gendarme par le N. Peut-être nous trompons nous dans l'interprétation, le fait est que nous conseillons vivement de plutôt le gravir (10m de marche puis remontée facile depuis le dernier relais de rappel, on trouve un relais équipé qui permet de redescendre sur la terrasse au pied des gradins menant au dièdre). Le beau dièdre de la Médiane et rapidement grimpé en une longueur, s'en suit un passage ludique dans un mini couloir entre deux blocs et déjà nous filons au travers de la boîte au lettre pour descendre en rappel au pied de la pointe Carmen. Il est 7h. Attention aux erreurs d'itinéraires possible lors de la remontée sur la pointe Carmen, il faut bien choisir les fissures gelées face à la brèche, et ne pas s'engager trop à droite. C'est l'erreur que nous faisons, et je me retrouve à passer un bloc surplombant pour arriver au sommet. Physique et athlétique, il vaut mieux avoir de la marge ! Nous ne perdons pas trop de temps, et comme nous avons bien de l'avance sur notre horaire et sur les cordées suivantes, nous décidons de monter à l'Isolée. Nous montons directement à cette dernière sans laisser les sacs au pied, ce qui selon nous est une perte de temps. C'est pourtant ce que conseille le topo. L'escalade est en effet facile, à 9h00 nous sommes au sommet de la dernière des aiguilles du Diable et tirons nos derniers rappels. Nous remontons fissa vers le Tacul, en forçant bien, le cœur est au max ! 10h10 nous sommes au sommet du Tacul, nous envisageons enfin sereinement la suite de évènements. L'orage ne nous aura pas cette fois. Encore un dernier sprint, car nous ne voulons pas nous exposer aux séracs du Tacul, celui-ci est descendu en 35mn. De là, nous sommes safe, au pied des Cosmiques, on passe en mode rando, et remontons tranquillement en quasiment 1h à l'Aiguille. 13h30, nous sommes confortablement installés en terrasse à la boulangerie de l'Aiguille du Midi dans Chamonix, à savourer sodas et sandwichs régénérateurs ! Ironie du sort : l'orage tant redouté n'arrivera jamais.


Partie 3 : Chamonix toujours, changement de partenaire

Samedi 11 Juillet : Repos matinal puis Arête des Papillons au Peigne

C'est mon 5ème jour sur cette semaine, et pour la première fois je commence à accuser le coup. L'après-midi du vendredi au camp de base Picchi aux Houches a permis de se reposer un peu, mais je me réveille les yeux bouffis, et bien entamé. Heureusement, il pleut, nous allons pouvoir nous poser tranquillement avec Basile pour réfléchir au programme. Le plan initial de traversée des aiguilles de Chamonix ne me convient pas, il y a trop d'aléas météo pour la journée, et le départ serait vraiment tardif. Vue l'état de fatigue croissant, je ne veux pas me mettre dans une galère. La matinée passe lentement, à mon plus grand plaisir ! Basile doit un peu ronger son frein, mais de toute façon je n'ai pas de prise sur la météo, et j'ai besoin de ces quelques heures au ralenti pour envisager sereinement la suite. Finalement, entre deux cafés à la Panière (haut lieu de prise de décision pour les alpinistes de Chamonix !), sous un plafond nuageux qui peine à se déchirer, commence à se profiler un plan : nous monterons dans l'après-midi au Plan de l'Aiguille, petite remise en jambe alpine pour Basile à l'arête des Papillons, puis bivouac au pied du Peigne pour la course du Dimanche. A 14h nous larguons nos sacs de bivouac à l'emplacement choisi, et en route pour les Papillons ! Je suis surpris car il n'y a aucun équipement en place, la course étant une grande classique je pensais y trouver des pitons. En fait rien, hormis une chasse d'eau dans un passage difficile au milieu de la voie. Nous déroulons la voie, mais ne voyons rien de l'après-midi, nous sommes pile dans la couche de nuages qui remontent de la vallée. A 21h nous sommes de retour au campement, cette fois il fait beau, nous mangeons notre super semoule aux épices et 22h30, extinction des feux.

Dimanche 12 Juillet : Arête SW de l'aiguille des Deux Aigles, voie Davaille-Julien. TD, 500m difficultés, 1700m total

Je le dis d'emblée, j'avais sous-estimé la course. Après une semaine j'étais bien usé, mais en avait encore sous le pied. Je ne pensais pas cependant devoir donner un si gros coup de collier dans le final. Partis à 4h45 du Plan de l'Aiguille, nous y laissons nos affaires de bivouac pour ne prendre que le nécessaire pour la course. Légère erreur d'estimation, j'ai vendu à Basile que nous serions redescendu pour 14h. Le planning est clair : 06h30 à l'attaque, 10h30 au sommet, 11h30 à l'Aiguille du Plan, 14h à l'Aiguille du Midi. Comment avons-nous pu survoler l'indication horaire pourtant bien clairement donnée sur le top CamptoCamp, à savoir 7-8h dans la voie, et 3-4h pour la traversée Plan-Midi ?! Je n'ai pas fait cette dernière, et l'imagine comme une simple arête de neige, courte de surcroît, à remonter vers la benne. La première longueur est fidèle à sa réputation, un 4b qui secoue bien d'entrée de jeu ! Précisons bien que Basile grimpe dans le 8, mais là c'est la rouste ! Le granit chamoniard et les cotations hasardeuses de la voie n'ont pas finies de nous surprendre. Pour moi qui suis plus habitué au style, les difficultés sont un peu moindres, mais je dois tout de même m'employer. La voie est superbe, passées les deux premières longueurs. Notez que la seconde fait 100m, c'est en fait une remontée d'un long couloir en 3. L'ensemble de la voie est une école de l'escalade sur granit, il faut chercher son itinéraire, coincer des mains, des pieds, des doigts, parfois grimper une fine dalle, remonter des lames, passer des boîtes aux lettres, contourner, descendre en rappel... Et que l'itinéraire est long ! Je vois bien l'heure avancer et comprends rapidement que mon estimation est fausse, nous ne serons jamais au sommet à 10h30. Les longueurs en 4 grimpent, ce ne sont pas des ressauts suivis de marche facile, les difficultés sont continues et l'absence quasi totale de pitons rend la progression plus lente car il faut tout protéger, et construire ses relais. Au sommet du 5c, qui soit dit en passant est un sacré morceau de bravoure à libérer en grosses, j'informe Basile qu'il va falloir "passer la seconde" si on veut prendre la dernière benne. Dans mon esprit elle est vers 16h30, comme plus tôt dans la semaine. On file au plus vite vers le sommet de la voie, et sortons à 14h30. C'est alors une toute autre course qui commence. On rechausse les crampons, et il faut maintenant remonter les dernières pentes du glacier du Plan, extrêmement crevassé. Par la droite et quelques contournements rocheux, nous rejoignons l'épaule sous le sommet, et sortons enfin l'Aiguille du Plan complètement prise dans les nuages. Toute l'arête est coincée dans la brume, nous ne voyons rien. Heureusement il y a les traces du matin, nous les suivons jusqu'au Rognon. Ce dernier n'est pas un simple ressaut rocheux, il y a encore bien 30mn d'escalade pour remonter un dièdre et des vires sur une centaine de mètres, et pourtant nous courons ! Ensuite ce n'est pas fini, on monte, on descend, on retraverse... Jusqu'au col du Plan, c'est long ! Quand enfin nous y sommes, il doit être 16h30, je me prépare à l'idée de devoir passer la nuit coincé à l'Aiguille du Midi, ou bêtement payer la nuitée au refuge des Cosmiques. Nous sommes convaincus d'avoir perdu la partie, mais continuons à forcer jusqu'au sommet. Basile m'étonne, lui qui aime à dire qu'il n'aime pas marcher : "Tant pis pour l'horaire, au point où on en est le but c'est d'arriver et vomir au sommet !". Il semblerait qu'il ait envie de donner jusqu'au bout ! Miracle de la surfréquentation touristique, tellement de monde était venu à l'Aiguille que les bennes retours ont pris du retard, les dernières doivent être vers 18h10. Il est 17h, nous avons donc de la marge à cet étage, mais en bas à l'intermédiaire du Plan de l'Aiguille il faut encore remonter chercher les sacs de bivouac ! Je me faufile donc dans la foule, parlemente avec un agent de la CMB qui me laisse gentiment monter dans la première benne qui part, bien que les places soient attitrées pour organiser le retour. Basile prendra la benne n°54, je dois donc le retrouver avec nos deux sacs au Plan de l'Aiguille pour redescendre ensemble à Chamonix. Quel soulagement, tout roule à merveille, et après un ultime sprint au Peigne nous nous épargnons la redescente à pieds à Chamonix. A 18h, assis derrière le coffre de la Dacia aux Planards, le rideau tombe, la course est finie et la semaine avec. Toute la fatigue accumulée de ces 6 jours redescend, le corps et la tête savent que demain, il ne faudra pas repartir. Je deviens zombie, 2 de tension, on boit une bière et on savoure des chips. Quelle journée ! On s'en souviendra.


Conclusion :

Je voulais profiter de ce créneau météo et d'une période calme au travail pour enchaîner de nombreuses courses en montagne, avancer ma liste de perfectionnement pour le guide et surtout me challenger un peu en mettant mon endurance à l'épreuve. C'est chose faite ! Six journées de pur plaisir en montagne, avec une certaine frénésie qui s'apparentait parfois à de la surconsommation. Pas le temps de se poser pour repenser à la bonne journée passée, chaque moment était concentré sur l'instant présent ou sur la préparation de la course du lendemain. C'est aussi à ça que sert ce résumé, se remémorer tranquillement les bons moments passés là-haut. Sur cette semaine, pas de course engagée, rien d’extrêmement difficile, ni de journées à rallonge, mais plutôt un empilement de belles journées en montagne sur des courses mine de rien sérieuses, souvent menées tambour battant. Il n'en fallait pas plus. Lundi, nous avons pris du bon temps avec Basile au lac du Bourget, comme deux ados, dans un bateau gonflable à aller sauter depuis des rochers. Puis on a fini par un barbecue, tranquille à deux. Pas de contrainte, pas de timing, pas de matos à préparer, pas de stress. Des journées comme j'en fais trop peu !

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